Thursday, July 2, 2020

En rupture de stock, des baskets Lidl se revendent 35 fois plus cher sur eBay - Le HuffPost

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Lidl

Une paire de chaussures Lidl, vendue à 13 euros, s'envole à plus de 465 euros sur eBay.

MODE - Lidl déchaîne les passions. Cette fois, ce n’est pas pour son robot cuiseur ni une promotion exceptionnelle sur la PS4 que la chaîne de magasins alimentaire fait parler d’elle, mais pour une sélection de vêtements et accessoires aux couleurs jaune, bleu et rouge de l’enseigne. 

Une paire de chaussettes, des baskets, un tee-shirt et des mules. La collection, dont les produits sont proposés entre 99 centimes et 13 euros sur le site belge du distributeur, est en rupture de stock. Et ce, peu de temps après avoir été rendu accessible à la commande, mercredi 1er juillet.

Même son de cloche, ce jeudi 2 juillet, aux Pays-Bas, où en l’espace d’une à deux heures seulement, toutes les chaussures ont par exemple disparu du site marchand.

465 euros la paire 

Cette série d’articles n’est pas nouvelle. Elle a déjà été commercialisée au mois d’avril dernier en Belgique et à d’autres reprises à l’étranger, comme en témoigne le cliché ci-dessous capturé lors de la semaine de la mode à Amsterdam, au mois de septembre 2018.

Aux pieds de la jeune femme, une paire de Triple S de la marque Balenciaga. Le modèle, prisé des amateurs de mode, coûte environ 750 fois plus cher que les chaussettes de l’enseigne de hard discount qu’elle portait aussi ce jour-là.

En France, les produits ne sont pas commercialisés. “Nous n’avons pas de prochaine date de vente prévue, mais nous transmettons en interne votre souhait de les voir dans nos supermarchés”, indique le compte Twitter de l’enseigne en réponse à une internaute, ce jeudi.

À l’instar de cette dernière, nombreux semblent être les Français à vouloir se les procurer. Certains l’ont compris. Comme le souligne BFMTV, “les produits flambent en revente sur eBay”. À l’heure où nous écrivons ces lignes, une enchère pour les fameuses baskets en taille 46 atteignent 465 euros, soit près de 35 fois plus que leur prix d’origine.

Des codes populaires

Le phénomène peut surprendre. Cependant, il n’est pas sans rappeler une pratique courante, celle de l’appropriation par la mode et ses connaisseurs des codes de la culture populaire. Organisé dans un McDonald’s parisien au mois de juin 2019, un défilé de la marque de luxe Vetements peut en témoigner.

Son ancien directeur artistique, actuellement à la tête de Balenciaga, n’est autre que Demna Gvasalia. Un chouchou, des claquettes ou une chemise recouverte de dragons. “Il détourne des objets de grande consommation pour les anoblir”, nous expliquait, en 2018, Benjamin Simmenauer, professeur en marketing de luxe à l’Institut français de la mode.

D’après le magazine Antidote, la tendance, elle, relève d’une mouvance vestimentaire, celle du “néo-pauvre”. Investie par John Galliano dès les années 1990, elle compte aussi des “robes calcinées, des pulls élimés et des bottes fixées au scotch marron”.

“C’est une réaction à trop de luxe, un luxe très arrogant, très suffisant. Au bout d’un moment, on a un peu fait le tour de ces matières précieuses, de ces personnalisations à coup de dorures et de diamants”, estime le directeur du pôle lifestyle de l’agence Nelly Rodi dans les colonnes du titre.

Mépris de classe

Mais voilà, se donner l’air “pauvre” rend-il vraiment plus cool? Non. Ce que fait Vetements et ses consoeurs relève du mépris de classe, note la journaliste de mode Alice Pfeiffer dans Slate. “Ce qui aurait un intérêt si les pièces étaient accessibles à tout le monde. Mais ce n’est pas le cas”, indique la spécialiste.

Elle poursuit: “Ces codes deviennent de la mode précisément au moment où ils sont récupérés. Ils n’existent que par un processus de sublimation qui passe par sa relecture. Ce n’est pas le sac Tati que veut cette clientèle mais la citation ironique et un peu gênante de ce sac.”

La journaliste fait référence, ici, à un sac Louis Vuitton commercialisé en 2007  et tout droit inspiré du cabas en tartan du célèbre bazar bon marché. À l’image des quelque 500 euros pour une paire de sneakers Lidl, ça commence à faire cher, le second degré.

À voir également sur Le HuffPost: Une vidéo d’un nouveau magasin Lidl aux États- Unis fait hurler de rire les Français




July 02, 2020 at 05:25PM
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